
Dès le Ier siècle après J.-C., Sénèque écrit: «Tous les hommes recherchent le bonheur.» Cette phrase pointe le désir du bonheur comme une des caractéristiques fondamentales de l’homme. Dans notre société contemporaine les choses ne sont pas changées, il suffit de surfer sur le net pour voir combien d’images qui incitent au bonheur apparaissent. On a l’impression qu’on a pas le droit de se tromper dans la mission qu’on nous à confié à notre naissance: Il Faut être Heureux.Notre Vie n’est qu’une longue autoroute en direction du bonheur.
Pour comprendre la signification du mot « bonheur », tan utilisé dans notre vie contemporaine, le philosophe allemand Wilhelm Schmid fait une distinction entre trois types de bonheur.
- Le bonheur fortuit qui doit beaucoup au hasard, à la bonne fortune et qui joue un rôle notable tout au long de la vie. Des événements favorables vous arrivent de manière imprévue.
- Le bonheur du bien-être qui est souvent lié à une volonté de se sentir bien, de s’amuser, de faire des expériences agréables, de ressentir des envies et des plaisirs, d’avoir du succès, bref: de vivre tout ce qui est considéré comme positif.
- Le bonheur de la plénitude qui passe par la quête de sens de nostre passage sur terre, ce type de bonheur trouve sa réalisation dans les arts, la philosophie et les religions.
Dès nos jours, il semble impensable de ne pas être heureux à travers tous les plaisirs que le monde contemporains peut nous offrir. On est arrivé au stade que le bonheur du bien être n’est plus un droit, mais est devenu un des devoirs de l’homme contemporain. Si quelqu’un n’arrive pas à accomplir son cahier de charge dicté par le bonheur du bien être (profiter des vacances, des plaisirs du sport, des sorties…) il risque une mort sociale car personne ne veut avoir autour de soi des gens qui «n’ont pas la pêche».

Dans mon tableau La marche vers le bonheur, j’ai voulu raconter cette marche que toute l’humanité fait depuis la nuit des temps. Peut importe quel type de bonheur on recherche. Souvent le modèle de bonheur change selon les différents cultures et les différentes périodes historiques. Par exemple, dans le bouddhisme, le bonheur signifie être en accord avec son destin, alors que dans la culture moderne occidentale la recherche du bonheur implique au contraire de corriger son destin. Ces deux visions du bonheur sont tellement contradictoires qu’on ne peut pas les comparer. Une même culture peut avoir différents définitions du bonheur selon la période historique. Dans le passé la société imposait un type de bonheur de la plénitude , à travers tous les excès de la religion catholique qu’on a étudie lors de nos cours d’histoire (croisades, guerres de religions et inquisitions). Notre société laïque d’aujourd’hui, ne nous laisse pas plus libre en nous imposant comme modèle de vie la recherche du bonheur du bien-être. Malgré toutes les contraintes que implique la recherche du bonheur, c’est grâce à elle que l’humanité évolue dans les siècles.